Mes Amis Népalais qui ont perdu leur maison
Bonjour à toutes et tous,
Cette fin d'après midi je suis allé rendre visite à cette famille qui a perdu sa maison il y a 1 an, suite au tremblement de terre. Toute la famille était présente, le papa que je connaissais déjà, son épouse, sa fille aînée de 11 ans, la plus jeune fille de 7 ans et le petit dernier, un garçon d'1 an qui avait 10 jours quand la maison est parti en poussière.
Nous avons fait des photos, les enfants se sont présentés en anglais et tout le monde était au petit soin pour moi. Seul le petit garçon, intrigué peut être par mon faciès européen ou mes lunettes, restait blotti dans les bras de la maman. Je lui ai tendu les bras, la maman me l'a confié et il est resté avec moi un moment, la peur ou les interrogations étaient dissipées.
On m'a proposé de manger un oeuf de leur poule, moment d'hésitation. ... dois je accepter de manger le peu qu'ils ont ? Je réponds Oui, avec plaisir. Son épouse part dans un recoin, qui est la cuisine depuis 1 an, elle n'y tient pas debout, pas de gaz, il faut relancer le brasier avec du bois ..... je "visite" autour de la maison, l'abri des buffles, on discute de leurs conditions de vie. Le couple et le petit garçon dorment dans la partie non écroulée de la maison, il n'y a que 3 murs et des tôles en guise de toit. Les 2 filles partent dormir chez des voisins depuis 1 an, des que le dal bath du soir est mangé. ..
Les oeufs sont cuits, debout entre les buffles, la maison écroulée, nous mangeons ensemble, un des plus bel oeuf de ma vie... mais en repartant que d'interrogations??
Je vais retourner les voir demain, je veux faire imprimer les photos ou nous sommes ensemble et celle de leur fils et je veux racheter un peu de nourriture et des gâteaux pour les enfants.
Ils m'ont redit encore que je dois revenir encore au Népal, je dois venir chez eux pour tout le temps que je voudrais ... je serais leur invité.
Le chemin du retour a été difficile, interrogations, que doit on faire ? Qui doit faire ? Comment faire ? Je fais ce que je peux, trop peu sûrement. J'ai encore en moi le gout de cet oeuf en écrivant et pour longtemps lorsque je mangerais un oeuf je serais avec cette famille qui a touché mon coeur.